Géométrie décryptée


salsa :
Bonjour
Je suis zéro. je n'arrive pas à insérer le rapport géométrie véhicule donc je vais recopier le tableau

J'ai fais faire ce contrôle suite au contrôle technique indiquant une légère usure ext sur l'Av gauche

Volkwagen transporteur 00-02 T4 groupe 1and 6 réglage à vide (h = 273mm)
Initiale Spécifications Final

Avant Chasse Gauche

2°32 2°40 à 3°40 2°36

Avant Chasse Droit

2°51 2°40 à 3°40 2°48

Carrossage G

-0°30 -1°05 à-0°05 -0°24

Carrossage D

-0°36 " " -0°48

Para G

0°30 0° 0.20° 0°12

Para G

0°30 0° 0.20° 0°12

Para D

0°15 " " 0°12

Total

0°45 0° 0°40 0°24

Arrière Carrossage Gauche

-0°36 -1°00 à 0°00 0°42

Arrière Carrossage Droit

-1°36 " " -1°24

Para G

0°18 0° à 0.20° 0°18

Para D

0°09 " " 0°09

Total

0°27 0° 0°40 0°27

Angle trajectoire maxi

-0°04 -0°04

décalage roue AV

-9mm Ar -8 mm

Diff empattement

-1mm

Diff Voie

48mm


Pour moi, c'est comme les analyses de sang. Je n'y pige rien sauf le taux de Gama GT


Sur un rapport avec réglage il faut le lire comme suit,dans la première colonne tu as les cotes de tolérance constructeur. Sur celle du milieu les valeurs relevées sur ton véhicule et sur la dernière colonne les valeurs finales avec le réglage.
Petit lien avec schéma pour comprendre de visu sur quoi porte la géométrie des trains roulants :

LIEN ici (document word) ou ici (pdf)

Chaque type de véhicule possède des règles de géométrie à respecter lors d’une intervention ou d’un réglage.
Elles sont déterminées par le constructeur en fonction de critères très précis et permettent ainsi de satisfaire aux exigences de :

Donc, la géométrie des trains roulants est définie par des angles caractéristiques :
  1. L’inclinaison des pivots
  2. La chasse
  3. Le carrossage
  4. Le parallélisme



L’inclinaison des pivots



L’angle d’inclinaison des pivots ip est l’angle compris entre l’axe de pivotement de la roue (axe passant par les pivots) et l’axe perpendiculaire à la chaussée (verticale).
L’inclinaison des pivots a pour rôles :


La chasse



La chasse ch est l’angle formé par l’axe d’inclinaison des pivots et la verticale, le véhicule étant vu de coté et non de face comme pour les autres angles.
Si le pivot supérieur est orienté vers l’arrière, le prolongement de l’axe va toucher le sol en avant du point de contact du pneu sur la chaussée, la chasse est dite « positive ».
Par contre, si l’axe est orienté vers l’arrière du point de contact au sol, elle est « négative » (mauvaise stabilité de direction). Avec un véhicule de type propulsion, la chasse « positive » tend à redresser la direction.
Avec une traction, elle donnera une Autostabilité [1] du véhicule lors du freinage et une Hyperstabilité [2] de la direction à l’accélération (d’où difficulté de braquage).
C’est pour cette raison, que sur les tractions la chasse est très faible.
Lors du braquage, les roues tournent autour de point de direction et non pas autour du point de contact au sol, ce qui crée un couple qui, dès l’effort sur le volant cesse, ramène les roues en ligne droite. C’est ce couple qui donne l’Autostabilité de la direction.


Le carrossage



Le carrossage ca est défini roue par roue, aussi bien à l’avant qu’à l’arrière du véhicule.
C’est l’angle formé par l’axe d’inclinaison de la roue (donnée par la fusée ou le porte moyeu) par rapport à l’horizontale. Cette inclinaison a plusieurs rôles :

Cependant, un angle de carrossage trop important entraîne une usure prématurée et irrégulière du pneu sur un coté.
Lors d’un contrôle, il est courant d’ajouter l’angle des pivots + 90° + l’angle de carrossage ce qui forme un angle que l’on nomme angle inclus. Cet angle est une caractéristique de construction du porte moyeu, si cet angle varie, on dénotera une déformation du porte moyeu entraînant obligatoirement son remplacement.


Le parallélisme



On appelle « parallélisme » la différence d’écartement entre l’avant et l’arrière des roues d’un même essieu. Il est mesuré sur les rebords des jantes, à hauteur du centre des roues.
Le parallélisme compense les effets du carrossage qui, sur route plane, déforme le pneu en le faisant rouler sur un cône.
Pour compenser l’effet du carrossage qui tend à faire diverger [3] les roues et afin d’éviter le ripage des pneus au sol, il faut faire converger [4] les roues.
D’ailleurs, l’axe de prolongement des pivots ne correspond pas toujours avec le centre de la surface de contact du pneu au sol, il se trouve légèrement à l’intérieur par rapport au pneu.
Si les roues arrières sont poussées (propulsion) elles tendent à diverger.
Par contre, si les roues motrices sont à l’avant (traction), elles tendent à converger.
De plus, pour compenser le jeu de l’ensemble des pièces élastiques des organes de liaison aux roues, on fera converger les roues avant d’une propulsion par du « pincement » et diverger les roues avant d’une traction par de « l’ouverture ». Cependant, les nouvelles technologies tendent à faire varier ces données sur certains véhicule en raison de la conception des trains roulants et du couple moteur.
On mesure le parallélisme en millimètres ou en degrés. Pour la conversion, il est nécessaire d’utiliser un tableau et de connaître le diamètre de jante.
L’interaction des différents angles entre eux rend difficile l’interprétation de l’origine de l’anomalie. Les réglages des trains roulants sont de plus en plus précis et il est nécessaire d’utiliser un appareillage de contrôle électronique et bien entretenu.
Les jeux mécaniques dans les éléments de suspension ou de direction (voire même les deux réunis) peuvent entraîner des effets de « shimmy ». Le shimmy est l’entrée en vibration du train avant lorsque le véhicule atteint une certaine vitesse.
Comme toutes les vibrations, le shimmy est très vite destructeur pour les éléments de suspension et de direction et augmente rapidement les jeux.
La cause peut être simple comme un mauvais équilibrage des roues, ou plus complexe comme provenant de jeux mécaniques ou de dissymétrie des pivots…

Le contrôle de la géométrie



S’il y a quelques années on utilisait la barre pour la mesure du parallélisme ou le contrôle des angles par niveau à bulle (le fil à plomb a même été utilisé), les moyens actuels sont gérés par électronique et la mesure se fait par infrarouge ou par ondes radio. Le principe reste le même et l’appréciation des valeurs se font toujours par rapport à la verticale et à l’horizontale.
Dans tous les cas, l’aire de contrôle doit être parfaitement plane que se soit à même le sol ou sur un pont élévateur.

Les contrôles préliminaires





La hauteur de caisse



Elle influence les différents angles de la géométrie du train de façon assez importante. Si le véhicule a un fort kilométrage, le tassement de la suspension contribuera à l’affaissement de l’ensemble du véhicule, il aura donc une hauteur de caisse plus basse.
C’est pourquoi certains constructeurs donnent plusieurs valeurs de réglage en fonction de cette hauteur de caisse, d’autres indiquent de comprimer la suspension jusqu’à une hauteur donnée pour ajuster le réglage et d’autres de répartir les charges.
Dans tous les cas, il convient de respecter ces indications sans quoi les valeurs de réglage annoncées sont complètement erronées.

Le point milieu de direction



La mise au point milieu de la direction consiste à mettre les roues en position « ligne droite » pour ne pas relevés de valeurs erronées lors du contrôle (donc avec un angle de braquage de 0°).
Cependant, les roues en parfaite ligne droite n’indiquent pas forcément le point milieu de la direction.
En effet, il se peut que lors d’un réglage précédent le point milieu n’a pas été respecté.
Dans ce cas, il conviendra de mettre la direction au point milieu, de régler et de refaire la répartition du parallélisme et au besoin de dévisser le volant, de le remettre position ligne droite.
Pour mettre la direction au point milieu, soit vous utilisez la méthode constructeur (repère, pige, cale… ), soit la méthode n’est pas précisée :



Le dévoilage des roues



Le dévoilage n’est pas possible autrement qu’en changeant les roues et malgré cela, les roues neuves ne serraient pas parfaites.
Le seul dévoilage possible est « mécanique » ou « électronique ». En effet, c’est l’appareil de contrôle et plus précisément les supports ou les capteurs qui seront corrigés. La correction se fait soit de manière :



Contrôle et réglage



La méthode de contrôle est indiquée dans le manuel d’utilisation de l’appareil. Il n’est pas possible de les indiquer toutes tellement de modèles d’appareils existent.
En règle générale, étant donné que les angles ont une influence entre eux, il est nécessaire de respecter cet ordre de contrôle :
  1. · Vérifications préliminaires
  2. Tassement de la suspension
  3. · Angle de chasse
  4. Angle de pivot
  5. Angle de carrossage
  6. Calage de direction
  7. Parallélisme


Les valeurs et points de réglages sont indiqués dans le manuel du constructeur ou dans la revue technique.
De plus en plus de véhicules ont un seul réglage possible : le parallélisme.
Les autres angles se contrôlent et permettent de diagnostiquer un défaut éventuel ou la déformation du porte moyeu, d’un longeron…
Les appareils « quatre têtes » permettent le contrôles simultanément de l’ensemble du véhicule. Cependant, un « deux têtes » peut aussi effectuer le contrôle de la géométrie d’un train arrière, il suffit pour cela de monter l’appareil sur les roues arrières après alignement parfait des roues avants.


[1] Autostabilité : qualité de ce qui est capable de se stabiliser seul et automatiquement
[2] Hyperstabilité : qualité de ce qui est en équilibre stable et qui dure dans le temps
[3] Diverger : les points de contact au sol tendent à s’éloigner l’un de l’autre
[4] Converger : les points de contact au sol tendent à s’approcher l’un de l’autre


Voir aussi



Garde au sol : réglage
Géométrie complète
Parallélisme à la ficelle