Levage du T4
Levage du train avant
Beaucoup de T4 ont le bas de caisse déformé à cause d’un levage fait à la barbare, le plus souvent en centre auto. Le mécano en prend rarement soin comme si c’était le sien !
Si votre T4 est dans ce cas, voir ici : [Carrosserie_:_redressement_du_bas_de_caisse Carrosserie : redressement du bas de caisse]
Il est conseillé de lever tout l’essieu avant plutôt qu’un seul côté. Mais le train avant est lourd. Pour le calif, près de 1400 kg contre 900 à l’arrière (chiffres du contrôle technique). Il faut donc trouver un moyen pour soulever tout ça proprement.
Avant toute chose, s'il faut enlever les roues, desserrer d’un quart de tour les boulons de roue , c’est bien plus facile quand elles sont au sol !
J’ai un petit cric rouleur 2T. Reste à savoir où le placer… Si je l’applique au mauvais endroit sur une traverse, elle risque de s’enfoncer.
Remarquant que le berceau du moteur est rigoureusement plat, j’en ai profité pour mieux répartir l’effort de levage, comme ça :
Pour la réalisation on prend un morceau de bois assez épais… mais pas trop, sinon le cric ne passera pas sous le camion^^
Ici c'est de la récup de palette, dimensions 70x48x800 mm.
Pour bien centrer le point d'appui et surtout empêcher que ça glisse lors du levage, on entoure le pivot du cric (ici diamètre 65 mm) avec un encadrement en bois, toujours de récup :
Renforts de côté : 75x152, ép 17mm
Délimitation : 70x37 ép 22 mm
On place ensuite l’outil sous le berceau, on lève un peu le cric et on affine la position du bazar avant de monter l’essieu.
Le cric disparaît profondément sous le fourgon : j’ai donc introduit une rallonge dans le tube (poignée de carré pour douille 1/2") histoire que ça dépasse du pare-choc. Et avec un tel bras de levier ça monte sans effort !
Au départ j’ai centré la barre sur le berceau, mais le camion s’est d’abord levé d’un seul coté : il y a plus de poids côté conducteur que passager. Je ne sais pas si c’est propre à la boîte auto, ou dû au poids du mobilier du calif ?
En déplaçant la barre légèrement côté conducteur, le levage est équilibré. Par contre le madrier de levage appuie aussi sur le triangle (voir 1ère photo). La prochaine fois, je pense raccourcir le bout de bois !
Pour l’anecdote, j’ai amélioré le cric en plaçant un ressort au dessus du piston de la pompe à huile (au premier plan sur le cric). Ainsi le levier remonte automatiquement après chaque appui. Ca facilite bien les choses !
Le ressort provient d'un cylindre de frein à tambour.
Prochaine modification : remplacement de la fente qui commande la vidange par une manette séparée, comme je l’ai déjà fait sur ma grue d’atelier. C’est usant d’enlever et remettre sans arrêt le levier quand on doit ajuster la hauteur !
Pour les chandelles, prendre des modèles robustes. Fuir les pliables, qui pourraient avoir la mauvaise idée de plier quand on est dessous… J’ai eu les miennes il y a très longtemps dans un lycée professionnel, fabriquées par des élèves chaudronniers et vendues (pas cher) au profit du bahut. Lourdes, encombrantes… mais incassables ! Elles se terminent en U, ce qui permet d’y loger une cale en bois, munie de butées pour éviter de glisser.
On voit après usage du tasseau les encoches dues aux « créneaux » du pivot de cric… Elles auraient pu tout aussi bien marquer le métal du berceau, et favoriser les points de rouille.